Les États-Unis ont annoncé l’interdiction d’inclure certains appareils électroniques de la liste des bagages en cabine sur les vols en provenance de huit pays à majorité musulmane. Les bombes pourraient être dissimulées dans les ordinateurs portables, les tablettes, les appareils photo, les lecteurs de DVD et les jeux électroniques, a annoncé le ministère de la Sécurité intérieure (DHS). La mesure concernera neuf compagnies aériennes opérant sur 10 aéroports. Les téléphones sont exemptés des nouvelles règles.
Pourquoi maintenant ?
À ce qu’il paraît, cette restriction s’appuie sur » l’intelligence évaluée « , selon Frank Gardner, correspondant de sécurité BBC. Cela veut dire que les services de renseignement américain ont soit intercepté une discussion portant sur la possibilité d’un complot extrémiste, soit un informateur leur a mis vent d’un imminent acte terroriste.
Les pays concernés sont pourtant en bon terme avec les États-Unis
Les aéroports du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord concernés par l’interdiction sont presque tous des pays qui entretiennent des relations étroites, voire amicales avec Washington. Ainsi certains d’entre eux auront tendance à considérer cette mesure de drastique et impopulaire. Les riches dirigeants d’entreprises arabes du Golfe qui voyagent fréquemment aux États-Unis, par exemple, ne pourront plus travailler sur leurs ordinateurs portables à mi-vol.
L’attaque en Somalie est à l’origine de la mise en place de cette mesure
Alarmés par l’incident survenu en Somalie, l’année dernière, les experts en sécurité aérienne ne peuvent qu’adopter de nouvelles mesures de sécurité. Pour rappel, un groupe insurgé al-Shabaab a introduit clandestinement un ordinateur portable rempli d’explosifs sur un vol de Mogadiscio, soufflant un trou dans le côté de l’avion. Heureusement que l’avion volait encore à basse altitude au moment de l’explosion, permettant ainsi au pilote de débarquer en toute sécurité.
Comment les États-Unis ont-ils justifié l’interdiction ?
Dans un communiqué, le DHS a déclaré que le gouvernement américain est inquiet sur le fait que les terroristes s’évertuent à cibler l’aviation commerciale, y compris les hubs de transport. Au cours des deux dernières années, les attaques des terroristes ne se sont pas limitées à l’avilissement de l’avion 2015 en Égypte et les attaques armées de 2016 contre les aéroports de Bruxelles et d’Istanbul. »